Je trouve richard nettement plus crédible qu'Einstein quand il s'agit de relativité

...Désolé, mais il était un peu difficile de résister à la tentation

On ne peut pas contracter l'espace puisque l'espace est juste un modèle mathématique. C'est la longueur mesurée d'un objet en mouvement inertiel à vitesse non nulle (par rapport à des instruments de mesure au repos dans un référentiel inertiel) qui est contractée par rapport à la longueur mesurée de ce même objet (ou d'un objet constitué d'un assemblage parfaitement identique d'atomes) quand cet objet est, au contraire, au repos par rapport aux instruments de mesure.DictionnairErroné a écrit : ↑05 juin 2019, 16:52
Il y a contraction de l'espace causée par la déformation d'un champ électrique?
La liaison entre contraction de Lorentz et électromagnétisme est effectivement pertinente puisque les atomes formant les objets physiques sont "cimentés" entre eux par leur interaction électromagnétique (avec un rôle fort joué par les interactions électromagnétiques dipolaires, bases de la cohésion de la matière, via les liaisons dites de Van der Waals). Ce sont donc les forces électromagnétiques qui maintiennent entre eux les atomes à une distance covariante (1) lors d'un changement de référentiel inertiel.
(1) En toute rigueur :
- une grandeur est dite covariante vis à vis d'une transformation donnée si la valeur de cette grandeur ne change pas lorsque le système auquel cette grandeur est relative ET les instruments de mesures sont soumis tous les deux à cette même transformation.
. - Une grandeur est dite, au contraire, invariante vis à vis d'une transformation donnée si la valeur de cette grandeur ne change pas lorsque seul le système auquel cette grandeur est relative (ou encore seuls les instruments de mesures) est (sont) soumis à cette même transformation.
- l'invariance des longueurs, des durées et de la simultanéité en Relativité galiléenne
- la covariance des longueurs, de la simultanéité et des durées en Relativité Restreinte
- Covariance (Relativité Restreinte) : dans les conditions dites normales de température et de pression, il faut 3 minutes pour faire cuire un œuf à la coque quel que soit le référentiel où l'observateur cuit son œuf.
. - Invariance (Relativité galiléenne) : dans les conditions dites normales de température et de pression, on observe qu'il faut 3 minutes pour faire cuire un œuf à la coque quel que soit le mouvement de l'observateur inertiel mesurant cette durée par rapport au référentiel inertiel de repos où est réalisée la cuisson de cet œuf.
En fait, derrière les difficultés de compréhension de richard, se cache un conflit entre deux façons (encore un peu en compétition) d'interpréter la physique :
- une interprétation réaliste (à la De Broglie-Einstein-Schrödinger-Bohm-Prigogine) de la physique pouvant se résumer en : "la réalité est ce qu'elle est. Nous ne faisons que recueillir des propriétés invariantes, préexistantes à l'observation, permettant de la décrire objectivement, sans rapport avec l'interaction observateur-objet. Cette interaction n'est qu'un moyen de recueillir une information objective sur ce qu'est la réalité. La physique doit pouvoir donner une description complète et objective de la réalité physique, telle qu'elle est, indépendante de toute considération d'observation et de relation observateur-système observé."
. - une interprétation positiviste de la physique (à la Bohr-Born-Heinsenberg-Fuchs-Peres) pouvant se résumer en : "les propriétés que nous observons sont créées par l'interaction système observé-observateur. Ces résultats d'observation présentent toutefois, une reproductibilité, des régularités, des invariances dont nous savons tirer parti pour établir des prédictions conformes aux faits d'observation. Les seules choses dont nous sachions parler et à partir desquelles nous pouvons établir des prédictions (prédictions reposant sur des principes physiques formalisant les régularités et "invariances" diverses observées), ce sont des faits d'observation. Parler de "réalité" indépendante de toute interaction observateur-système observé n'a pas de signification physique. On ne peut donc parler que d'observation, d'information et de prédictions."
Quand on a baigné, depuis sa plus tendre enfance, dans une culture "réaliste", il est très difficile de basculer dans le camp positiviste. Il est tentant (comme les Bohm, Popper, Bell, Bricmont, Prigogine) de rester accroché à une interprétation réaliste de la Relativité (et aussi de l'écoulement irréversible du temps objet de la physique statistique) dans laquelle il y aurait :
- un vrai espace physique objectif,
- un vrai temps physique objectif,
- une simultanéité vraie physique objective,
Admettre que le milieu de propagation des ondes électromagnétique (le vide quantique de cette interaction) n'a pas de vitesse (l'interprétation à laquelle Einstein avait abouti quelques années après avoir publié sa théorie de la relativité) est très difficile à admettre. Pourtant, c'est peut-être bien la bonne interprétation (en tout cas c'est celle qui prédomine)...
...jusqu'au jour où des observations donneront, au contraire, raison à Mayeul Arminjon (2). Comment savoir ?
Maintenant, croire en l'interprétation réaliste ne doit pas signifier qu'on doive laisse tomber les math, la physique et les faits d'observation (d'autant que ce n'est pas nécessaire). Une telle attitude est tout simplement absurde. Richard confond:
- grandeurs covariantes : les durées, les longueurs et les simultanéités
- grandeurs invariantes : les durées propres et longueurs propres modélisées par le ds² = (c dt)² - dx² de la métrique de Minkowski (la simultanéité n'a pas de notion invariante associée)
L'interprétation réaliste des faits d'observation fondant la Relativité Restreinte, c'est l'interprétation Lorentzienne de la Relativité. Ce n'est pas "une autre théorie de la relativité" (je l'ai naïvement cru pendant un certain temps à une époque lointaine où je n'avais pas été aidé par les bonnes explications : celles du mathématicien Jean Marie Souriau).
Mathématiquement et physiquement, la Relativité dite de Lorentz, c'est la théorie de la Relativité Restreinte avec simplement une façon réaliste d'en parler en lieu et place d'une façon positiviste d'en parler. Dans la vison positiviste on nie la possibilité que le milieu de propagation des ondes lumineuses puisse avoir un état de mouvement, autrement dit un référentiel inertiel de repos, puisqu'à ce jour l'état de mouvement du vide n'est pas observable. C'est donc une approche pragmatique consistant à nier l'existence d'une réalité tant que celle-ci n'est pas (ou pas encore) observable.
Seuls les prolongements de la Relativité dite de Lorentz à la modélisation de la gravitation (en restant dans l'esprit de l'interprétation Lorentzienne de la RR) conduisent à un modèle mathématique et à des prédictions physiques différentes de celles de la Relativité Générale (modifiant et étendant la RR pour intégrer la gravitation). Mais là Mayeul Arminjon fait de la physique, même s'il s'agit pour l'instant de recherche scientifique et non de science établie et validée par des faits d'observation.
(2) Voir, aussi, concernant ce chercheur scientifique et ses articles scientifiques, le débat extrêmement intéressant The story of a Comment related with the non-uniqueness problem of the Dirac Hamiltonian