Ryuujin a écrit :L'évolution ne requière aucune "conscience quantique"
De toute façon, ça serait quoi une
conscience quantique?
- Réponse : Une association de termes employés à tort et à travers.
mauricemaltais a écrit :Que tu nies l'importance de la recherche de Chardin et de d'autres chercheurs sur la conscience de la matière c'est ton opinion personnelle. Qu'il soit difficile actuellement d'en faire la preuve cela ne prouve pas que des preuves n'existent pas. Il a fallu plusieurs milliers d'années pour avoir la preuve que la terre tourne autour du soleil. Quant a l'évolution des espèces actuellement il y auraient plusieurs causes. La revue recherche de ce mois en parle abondamment, en particulier sur les poissons. Je lis les commentaires des autres participants et tout ce qu'il disent la plupart du temps "qu'ils ont plus de connaissances que moi sur n'importe quel sujet et qui est très souvent sans suite.
Disons que depuis Teilhard de Chardin (TdC), les connaissances ont considérablement évolué. A son époque, on ne connaissait pas la génétique par exemple et la théorie de l'évolution n'était pas encore pleinement admise. Il existait des zones d'ombre assez importantes qui ont été comblées depuis par d'importantes découvertes.
Il ne s'agit pas vraiment de nier ou mépriser les recherches de TdC, mais de les resituer dans leur contexte.
C'est un homme de foi qui malgré ses connaissances et son expérience scientifique, de chercheur, prêche pour son église. Son regard n'est pas neutre.
Les phénomènes, l'univers, la vie, relèvent pour lui d'une cause divine. C'est disons un créationniste raisonné.
Mais honnêtement, cela sert à quoi de chercher comme si l'on ne savait pas, alors que la réponse se trouve déjà dans la foi en dieu.
Cela ne fonctionne pas comme ça. Ce ne sont pas les croyances qui font les théories mais les faits - seulement les faits.
Si l'on est irrémédiablement convaincu que dieu est la cause, sans même l'avoir démontré, alors toutes les observations, les expériences, ne serviront qu'à confirmer cette foi en dieu. Mais admettons 2 secondes qu'il n'y a pas de dieu puisque quand on n'y croit pas, il n'y en a pas. Pourquoi imposerait-on d'emblée quelque chose dont personne n'a la moindre preuve?
On explique très bien tout ce que l'on observe dans cet univers sans faire intervenir de divinités. Il reste cependant la question de l'origine. Mais si rien ne conforme concrètement l'existence de la divinité, alors pourquoi l'origine, aussi énigmatique soit-elle, serait divine?
Il n'y a aucune raison sinon celle de croire en dieu. Mais la croyance n'est pas un fait : On n'observe pas dieu donc on ne peut pas raisonnablement l'imposer comme une vérité.
À Jean-François, la piste de Chardin est une piste de recherche tout comme tout autre piste de l'évolution. Pour le moment grâce à la physique quantique cela lui donne au moins une longueur d'avance sur les autres.
Absolument pas. TdC se réfère à de la cosmogonie traditionnelle et antique qui n'a strictement rien à voir avec la mécanique quantique.
Rien dans la MQ ni la théorie de l'évolution de l'époque de Darwin ne permet de s'avancer, dans un sens prophétique (avènement d'un christ cosmique) comme le faisait TdC. Aujourd'hui son discours serait vu comme de la pure gourouterie circulant sur les sites pseudo-scientifiques. le personnage est certes respectable parce que très connu, mais il est critiquable car moulé par le lobby jésuite.
Quant à la cause de l'évolution par les mutations génétiques, des chercheurs considèrent que la plupart du temps elles déprécient l'organisme plutôt qu'elle lui apportent des bénéfices. On peut se demander si des améliorations acquises peuvent se transmettent aux descendants. Là il pourrait y avoir une possibilité d'évolution . Il semble qu'actuellement on est contre cette possibilité.
Oui mais attention. Quand on parle d'évolution, il ne s'agit pas d'un phénomène homogène. Il existe plusieurs échelons disons : Une évolutions des groupes, des espèces, des écosystèmes (comprenant les espèces qui y participent). On peut résumer positivement en disant que l'évolution des espèces en général est un succès, au vu de l'immense diversité. Mais si l'on prend l'évolution au niveau d'un groupe d'individus contraints de s'adapter, alors il peut y avoir beaucoup d'échecs pour une adaptation semblant presque dérisoire. Je résume très succinctement.
Depuis TdC, il y a eu un changement de paradigme qui a fait que certaines notions, telles que la conscience, était à son époque, philosophiques. Elles pouvaient être assimilées aux principes théologiques tels que l'âme, l'esprit. L'âme ou l'esprit étaient vu comme des entités indépendantes, immatérielles et spirituelles, qui pouvaient se désolidariser du corps physique. On ne savait pas exactement ce qu'était l'âme, l'esprit, mais non plus la conscience, puisque le cerveau était lui-même une énigme.
Aujourd'hui, la conscience n'est plus philosophique, c'est un ensemble de facultés de cognition et de développement de l'identité individuelle dans ses rapports avec le milieu naturel et culturel. On ne peut plus l'assimiler à l'âme ou l'esprit. Cette conscience ne peut pas se désolidariser du corps, elle en définit au contraire son autonomie ainsi que la complexité de l'organisme.
Quand on pense que ses écrits date d'un demi-siècle, on peut penser que nos connaissances dans ce domaine augmente aux pas de tortues.
Détrompez-vous. Si on fait le bilan des connaissances, TdC en est à la préhistoire. Sa cosmogonie n'est fondamentalement pas plus avancée que celle(s) des égyptiens.
C'est simplement un peu plus moderne et moins poétique. La poésie métaphorique ayant été remplacée par des connaissances scientifiques.
Les connaissances scientifiques, en elles-mêmes, ne démontrent rien, si on ne les interprète pas comme il se doit. Par exemple, le terme "noosphère" de TdC peut être vu aujourd'hui comme un terme pseudo-scientifique : Il a l'apparence d'un terme scientifique, la couleur, la résonance mais certainement pas la substance qui, elle, est plutôt philosophique, du genre platonicien. Nous dirons que c'est un percept mais pas un fait.
La théorie de l'évolution n'est pas faite de percepts, mais de faits.