Il y a au moins un modèle qui échappe à cette definition: complexité de la tâche et autoritarisme.
Le seul que je connaisse.
Le cas Henri Laborit, capable d'animer une équipe de haut niveau dans son laboratoire de recherche.
C'est aussi l'un des premiers qui avait compris l'importance de l'interdisciplinarité en recherche scientifique. Ce fut un pionnier.
Le concept neurophysiologique d'inhibition de l'action, c'est lui et son équipe qui l'ont trouvé.
Pour faire voguer son "navire" et le maintenir à flots, il avait opté pour la mise en application de ses théories, en biologie des comportements, dont la question des niveaux d'organisation dans le vivant.
Laborit a été plusieurs fois invité au Québec et à donné des conférences.
Il fut directeur de thèse d'une québécoise.
https://cdc.qc.ca/prospectives/23/laborit-23-4-1987.pdf
https://m.youtube.com/watch?v=8lo0FPWOJ28
http://www.elogedelasuite.net/?p=1995
Bruno Dubuc a créé, il y a 20 ans, le blogue du cerveau, qui fait autorité sur la question.
Ses recherches sont basées sur les travaux de Laborit, ce qui lui a permis de développer son outil par la suite :
https://www.blog-lecerveau.org/
Henri Laborit, c'est comme Stanley Milgram et l'école de Palo Alto, avec Gregory Bateson, Paul Watzlawick... En 2022, certaines choses peuvent être dites différemment. Le fond reste cependant.
On revient toujours aux fondamentaux, c'est de la théorie systémique: le navire, son capitaine et son équipage.
C'est fatigant de se triturer les méninges mais c'est pourtant essentiel.
Une initiative porteuse avait vu le jour, "le groupe des 10", qui avait été constitué pour apporter des réflexions quant à la marche du monde.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Groupe_des_dix_(France)
Sur un fond de connaissance en cybernétique et en théorie de l'information, divers sujets de société sont abordés, dont les relations entre violence et politique, les problèmes drainés par la croissance économique, ou les rapports masculin-féminin.
Son existence fut brève. Le contenu des échanges laisse rêveur, les préoccupations de l'époque ont un furieux goût d'actualité.
http://www.elogedelasuite.net/?p=911
Les différents liens renvoient à des informations qui laissent songeur.
A se demander si l'humanité, la plupart de ses représentants, ne préfère pas simplement à continuer à croire plutôt que de savoir.
C'est moins coûteux en énergie et plus reposant.
Portant, ce ne sont pas les problèmes qui se sont accumulés qui se sont aggravés qui manquent (cf. les questions climatiques, qui dépendent des niveaux d'organisation de la société. Jean-Marc Jancovici ne raconte pas autre chose à son niveau).
ABC a proposé plusieurs fois des canevas qui reprennent les grandes lignes de ce qui est évoqué.
Et avant Jancovici, un personnage comme Jacques Robin:
https://jeanzin.fr/2007/07/07/jacques-robin/
Alors, effectivement, on peut continuer à ergoter, de ci, de là, mais avance-t-on vraiment pour autant ?
Aucune nostalgie, pas de "c'était mieux avant", mais une forte impression qu'on pourrait illustrer par le système de la noria.
Détail qui a son importance : Henri Laborit était également marin, et propriétaire d'un bateau.
Il fut, au début de sa carrière professionnelle, chirurgien des armées, dans la marine.
"Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier: la cape ( le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière avec un minimum de toile. la fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu'ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé Désir".
Eloge de la fuite de Henri Labori
Retour au fil de ce forum, après cette bifurcation, analyser la mouvance woke...
Il y a beaucoup à faire, et ce n'est pas avec des réponses simplistes et réductionnistes que nous risquons d'y parvenir.
Pas sans connaissances approfondies quant au fonctionnement de l'être humain.
Pour faire avancer un voilier, il faut du vent. La navigation sur un lac n'est pas la même que celle en mer.
Si on ne dispose pas d'une connaissance fine du "vent" et des différents types d'environnements relatifs à la navigation à voile, il y a peu de chances de parvenir à autre chose que de faire du surplace, ou d''avoir des expériences limitées.
Sans compter les catastrophes éventuelles...
qui peuvent très mal se terminer...