En ce qui concerne les technologies, il m'est évident que les nanotechnologies et les implants médicaux ont un bel avenir. Par contre, en ce qui concerne la miniaturisation de moyens de télécommunication (ou des trucs plutôt utiles et ludiques qui n'ont pas pour fonctions de corriger un handicap quelconque), je pense que plusieurs personnes (dans la vie, de façon générale) font fausse route en pensant que nous aurons de petites oreillettes/implants dans les oreilles et/ou des lunettes 3D qui remplaceront nos smartphones (ou des versions minces comme des feuilles de papier p. ex.). À mon avis, l'erreur est de considérer seulement la possibilité de la faisabilité technologique au détriment de la commodité d'utilisation en fonction de la physionomie et de la psychologie de l'humain (sans parler des contraintes inhérentes à certaines situations et contextes).
À mon avis, le niveau de miniaturisation optimale se trouve sur le sommet d'une courbe où tout ce qui se trouve avant le sommet est trop gros et contraignant à utiliser, mais où tout ce qui se retrouve après est trop petit et moins pratique à utiliser. Et cela ne concerne pas que la miniaturisation. Prenons par exemple la technologie «
touch screen~
sensitive screen ». Ben l'on commence à s'apercevoir que cette façon d'avoir à seulement toucher un écran (ou des représentations 3D qui flottent en l'air, comme dans certains films de SC) pour interagir avec nos appareils peut être utile et agréable à utiliser en certaines conditions précises (sur smartphones, tablettes ou dans le cadre de la médecine où le médecin pourrait manipuler des images 3D sans avoir à toucher à quoi que ce soit pendant qu'il opère et donc d'avoir à re-stériliser ses gants, etc. Ce qui devient un avantage, dans ce cas), mais peut être contraignant et désagréable en d'autres circonstance ou contexte d'utilisation. Si j'aime bien utiliser la
sensitive touch sur smartphones et sur tablettes, devant mon écran de PC de bureau, par contre (ou devant une représentation 3D qui flotterait devant moi), il peut vite devenir fatigant de devoir tenir les bras en l'air pour faire des gestes dans le vide ou toucher l'écran alors que ce l'est beaucoup moins d'avoir l'avant-bras accoté sur une surface comme un bureau en manipulant une souris et un clavier, p. ex. (Essayez de faire du Photoshop, du montage vidéo ou autre travail du genre pendant des heures avec les bras en l'air, vous comprendrez!

)
Pour ce qui est des implants/oreillettes et lunettes qui pourraient remplacer nos smartphones et tablettes, je suis aussi plutôt sceptique. Non pas que ce ne soit pas possible, technologiquement (loin de là), mais à cause d'autres implications. À moins qu'ils ne soient directement connectés à notre cerveau et qu'on ait juste à « penser » pour les manipuler, devoir parler à voix haute pour interagir avec eux par reconnaissance vocale ne serait pas approprié et très efficace en plusieurs contextes d'utilisation (comme présentement avec la reconnaissance vocale des smartphones). Et cliquer sur des commandes virtuelles 3D qui s'afficheraient devant nos yeux avec des lunettes high-tech en faisant des mouvements/clignements d'yeux deviendra vite fatigant (essayez, faites semblant, vous verrez) et demandera un temps de pratique pour la précision (sans parler des grimaces du visage en public

). Et pour ce qui est d'espérer les commander par la pensée, cela va demander une certaine pratique de gestion de précision des pensées et de non-interférence de « pensées parasites », etc. Idem avec des smartphones qui seraient aussi minces que des cartes de crédit par exemple. Quel intérêt s'ils deviennent plus faciles à égarer et que la prise en main s'en retrouve plus compliqué? Bref, àmha, ce sont toutes des idées qui, si elles semblent cool à première vue, demeurent plus difficiles et contraignantes à utiliser que de simplement manipuler un clavier, une souris ou un objet de la taille d'un smartphone ou d'une tablette.
Quand on s'exerce à anticiper comment pourront évoluer certains produits usuels actuels, je pense qu'il faut faire attention de ne pas seulement considérer ce qui est faisable et possible technologiquement, mais qu'il faut surtout considérer le coté pratico-pratique et ce, dans tous les contextes d'utilisation possible. Je pense que c'est surtout ça qui conditionnera le plus les évolutions et les possibles améliorations (ou, du moins, leur succès/insuccès) de certains appareils.
Notons aussi que la démocratisation de ce type d'appareils (aussi petits et porté par tous du matin au soir) rendrait encore plus difficile de savoir si quelqu'un n'est pas en train d'enregistrer/filmer ce qui se passe (espionnage industriel, entre autres) ou de savoir s'il n'est pas en train de consulter l'internet pour répondre aux questions d'un examen, etc. Bref, l'intégration de certaines technologies a même le corps de l'individu (ou d'un truc qui fait partie intégrante de son habillement, comme des lunettes) créer tout un tas d'autres problèmes potentiel à ne pas négliger. Comment savoir si le conducteur d'une voiture n'est pas distrait parce qu'il est en train de texter des SMS avec ses lunettes?, etc.