En effet! Et (principalement à EB) cela nous fait un bel exemple de clichés qui ne mettent pas systématiquement en jeu des agresseurs et des victimes dans une dynamique de violence. Ce n'est pas parce que ces dernières dynamiques existent que d'autres n'existent pas et qu'il ne faut pas en parler.Greem a écrit :...vous ne rendez service ni aux femmes, ni aux hommes, ni aux victimes de viol en niant ce qu'a expliqué Brève de comptoir.
Les récents propos de Mireille ne sont pas des clichés sexistes dans le sens qu'elle méprise l'un des genres, ils sont sexistes parce qu'ils sont des simplifications erronées et caricaturales concernant (en l'occurrence dans le cas présent) les genres (mais cela pourrait très bien concerner autre chose que les genres). Et le fait qu'elle nous les balance en pleine figure ne fait pas de nous des victimes et encore moins d'elle une agresseuse pour autant.
En fait, le propos de BdC (tel que moi je l'ai capté) concerne beaucoup plus les clichés et notre responsabilité individuelle envers ces derniers, que le sexisme. Tous les clichés ne sont pas sexistes, c'est juste que cliché et sexisme peuvent se recouper ensemble. Et lorsqu'ils se recoupent, les personnes qui les émettent ne sont pas forcement foncièrement sexiste pour autant. Ils le deviennent uniquement « techniquement » l'espace du moment où le cliché (le processus de simplification caricatural et de généralisation) dont ils sont victime concerne (comme objet) les différences entre les genres. Et l'instant d'après, ils pourront être victimes des mêmes processus qui génèrent les clichés, mais concernant les petits, les gros ou les handicapés p. ex. Voilà pourquoi il faut différencier les multiples objets susceptibles d'être récupérés par le processus qui génère les clichés (et qu'il n'est pas nécessaire ou obligé de causer de meurtre ou de viol, qui, même s'ils peuvent se recouper avec des clichés, sont autre chose et résultent d'un ensemble de facteurs encore plus complexes). Et c'est pourquoi, selon ce que je pense avoir saisi des propos de BdC, il est préférable de s'attarder à causer de la complexité du processus (de la nécessité des heuristiques de pensées, mais aussi de leur contrepartie « négative ») et des façons de les gérer et de les subir, plutôt que de se concentrer uniquement sur les objets ou sur les cas d'extrême violence qui peuvent parfois se recouper avec certains d'entre eux (et qui, nécessairement, éveillent les passions).
L'individu qui en vient à commettre un meurtre ou un viol (forcément envers l'un des deux genres, hein, c'est inévitable
