Ben voyons Florence! Dire qu’elle n’a joué « aucun » rôle, c’est complètement exagéré!Florence a écrit : Dans ces deux cas précis, la religion ne joue aucun rôle...

Qu’il y ait parfois des individus avec des troubles mentaux doublés d’une tendance suicidaire qui commettent — seuls — un meurtre de masse juste pour « tuer pour tuer » (donc sans motif idéologique), ok, ça existe, mais quand le meurtrier est aidé par 5 complices et que tous planifient l’attentat depuis plusieurs mois, ces derniers doivent impérativement partager une « motivation » commune autre qu’un problème mental. Et qu’elle peut bien être cette dernière sinon qu’une vengeance ou une idéologie?

Et puisque dans ce cas précis, comme dans d’autres, les victimes sont tuées « au hasard », l’on peut éliminer le motif d’une vengeance envers des personnes ciblées. Ne reste qu’une motivation idéologique (envers un groupe très « at large » d’individus ==> mécréants).
En effet! Et tout le monde est d’accord sur ce point!Florence a écrit :toute religion ou idéologie extrême, rigoriste, fondamentaliste, peut devenir un catalyseur et un justificatif de la violence latente de certains individus/groupes.
Par contre, nier que certaines religions, de par :
- leurs principaux écrits,
- la façon dont elles sont encore pratiquées/appliquées, culturellement, de façon générale,
- leur nombre d’adeptes et de pratiquants,
...ne sont pas plus aptes que d’autres à pouvoir produire nombre de radicaux et extrémiste (et, par conséquent, un certain attrait pour toute sorte d’individus « troublés »), c’est manquer de discernement.
Oui, assis dans son salon — en théorie — l'on peut imaginer et prétendre que n’importe qui puisse interpréter~modifier n’importe quels textes ou idéologies existant(e)s et même en créer une toute nouvelle des plus extrémiste et radicale sauf — qu’en pratique — ça n’atteint jamais l’ampleur des grandes religions, car c’est très difficile à mettre en œuvre et, surtout, cela requerrait des générations avant que ça puisse atteindre un rayonnement et un impact équivalent à l’un des 8 ou 9 grands courants religieux existants! Par conséquent, des mouvements sectaires comme Aum (bien que ce dernier s’inspirait principalement du bouddhisme, il incorporait également plein d’autres trucs empruntés à l’hindouisme, au christianisme et au New-Age, entre autres) ne réussissent qu’à rejoindre tout au plus quelques milliers d’individus (1 650 membres pour Aum). Le rayonnement et l’impacte de ces types de mouvement sectaire n’est donc sans aucune commune mesure avec celle que peuvent avoir les grandes religions. Même des mouvements sectaires plus conséquents, comme les raëliens et les scientologues, P. Ex., ne sont pas du tout comparable aux religions qui sont implantées dans les cultures depuis des siècles et qui comptent des centaines de millions d’adeptes.
Le réel danger des idéologies radicales et extrémistes, ce n’est pas tant la possibilité de leur création, c’est surtout quand elles réussissent (leurs maitres à penser) à se maintenir à la frontière (et/ou à se confondre dans un flou) de l’une des grandes religions étant déjà totalement implantée culturellement et pratiquée par des millions ou milliard d’individus afin d’exploiter cette dernière en tant que vecteur pouvant faire « basculer » toute personne apte à « basculer », parce qu’étant réceptif à cette religion. Et, nécessairement, ce n’est pas aussi facile à faire avec toutes les religions.
Le problème de l’islam, c’est qu’elle dépasse le milliard de fidèles (avec le catholicisme); Que malgré ses différents schismes et ses différents « maitres à penser », tous ceux qui sont radicaux~extrémistes partagent des visions~interprétations qui ont bcp plus de points en communs (entre eux) que les différentes interprétations extrémistes de certaines autres grandes religions (les divergences permettent moins de cohésion entre les extrémistes de certaines autres religions); Que religion et culture sont bcp plus entremêlées chez la majorité des musulmans que chez bcp d’autres cultures; Qu’il est plus facile d’interpréter de façon radicale certains écrits du Coran et certaines actions connues de leur prophète que les écrits de « l’Amour universel » New-Age ou du Taoisme chinois, par exemple... ...ou des actions et de l’attitude générale d’un « Jesus », P. Ex.
Bien sûr qu’au final c’est « l’Homme » qui fait tjrs la différence et qui agit. Bien sûr que les religions ne sont que des idées, des textes et des écrits et que tous peuvent les interpréter à leur façon, mais il sera bcp plus difficile pour un individu de tenter de récupérer et d’exploiter des fidèles de « l’Amour universel » New-Age ou du Taoisme chinois en tentant de faire dire à ce genre d’écrits~philosophie ce qu’ils ne disent pas, de se multiplier en tant qu’extrémistes, de toucher et donc de rejoindre un bassin potentiel d’individus « perturbés » aussi conséquents et ressentant des affinités avec la base de la philosophie, etc., etc.
La philosophie générale de base a son importance! Les actions et l’attitude générale du prophète de la religion en question a son importance! Le nombre de fidèles (potentiellement susceptible d’être réceptif à...) a son importance! L’accent plus ou moins « progressiste/traditionnel » qui s’entremêle culturellement~familialement chez la majorité des fidèles a son importance! Bref, tout ce qui contribue à former et entretenir ce qu’est une « religion/culture de pensée » (effective) a son importance et a une incidence certaine!
J’en doute bcp! Les autres mouvements extrémistes, comme Aum et consorts, sont trop « hétéroclites » dans leur fondement et pas assez intriqué dans une seule et même culture pour toucher nombre de gens et perdurer. L’extrémisme islamique est susceptible de rejoindre près d’un milliard et demi de fidèle! Même si l’on pouvait faire disparaitre tous les extrémistes islamistes actuels d’un coup de baguette magique, ils ont réussi, surtout depuis le 9/11 à impacter l’imaginaire de tout le monde, musulman ou non. Dès lors, et pour de nombreuses années encore, dès qu’un individu sera assez perturbé ou frustré, d’autant plus s’il a certaines affinités culturelles/familiales avec l’islam, pourra toujours se servir (être « séduit » par) des justifications des radicaux islamistes pour justifier ses envies de violences. C’est une question d’affinités culturelles et de bassin potentiel. Comme je l’ai déjà mentionné, le jeune américain, lui, s’il est pauvre, frustré, perturbé ou dérangé, il va plutôt aller mitrailler ses collègues de classe qui le harcelaient ou les filles de l’école qui riaient de lui. C’est pas mieux, mais la dynamique et la résultante ne sont pas les mêmes. Se faire exploser dans un stade ou foncer en camion sur des centaines de personnes au hasard n’aura pas de sens pour lui, contrairement à ce que permet la culture de pensée des extrémistes islamique.Florence a écrit :il est bien moins que certain qu’il en sera encore de même dans quelques années.