spin-up a écrit :mcmachin a écrit :
Tu dis ça parce que tu te situes dans un camp idéologique plutôt que dans un autre.
Moi je n'ai pas la prétention de connaître les objectifs de la Coalition (que tu penses monolithiques, mais qui ne le sont éventuellement pas), donc difficile de cibler des "mensonges" dans l'entretien avec Galactéros.
Oui je suis un idéologue dépravé mais ouvrir les yeux sur les faits ne va pas déchirer ton hymen ideologique, promis.
Baf, excuse-moi pour mon agressivité. J'imagine qu'idéologue, je dois l'être un peu aussi.
Sinon, tu peux toujours expliquer en quoi l'intervention militaire de la coalition, validée par la Russie via le conseil de securité de l'ONU a agi en adversaire d'Assad comme le presente Galacteros.
Bin en fait, tu laches un épouvantail sans même t'en apercevoir on dirait.
Galactéros parle de "l'agenda véritable de la coalition" qui serait selon elle - je cite - "diamétralement opposé à celui des Russes".
T'as un problème avec cette phrase ?
A ton avis "l'agenda véritable" de la coalition est plus ou moins en phase avec celui des Russes ?
Un mini topo :
La Russie peut avoir "validé" les intentions déclarées de la Coalition, toujours est-il que cette coalition comptait au départ, en 2014 : la Jordanie, l'Arabie saoudite, le Qatar, Les EU, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Turquie, les Emirats arabes unis, Bahreïn. Des pays aux alliances militaires qui datent (en tout cas jusqu'à dernièrement).
Tous ces pays ont a priori soutenu d'une manière ou d'une autre - en fric et/ou en armes - des rebelles syriens ("djihadistes" ou non) jusqu'à au moins fin 2013, en tout cas c'est ce qu'ils affirment.
Après 2013, tous les pays arabes de la coalition (et les Turcs) ont continué de soutenir l'EI, Al Nosra ou autres, tandis que les Occidentaux se montraient a priori beaucoup plus prudents (même si les Etats-Unis ont continué à financer des pans de la "rébellion").
La Russie, elle, soutenait le régime syrien, et ne s'en cachait pas.
La Russie, de toute façon, a sa propre "coalition" (Iran, Syrie, Irak).
Bref, moi j'ai pas de problème avec la phrase de Galactéros :
Galactéros a écrit :
La polarisation politique délibérée autour d'un «bon» et d'un «mauvais» camp bat son plein. Ce manichéisme est pour moi extrêmement dangereux et renvoie à l'agenda véritable de la Coalition en Syrie aujourd'hui clairement mis en échec par l'intervention de Moscou mais qui est surtout depuis le début, diamétralement opposé à celui de la Russie.
Même que je la trouve très bien cette phrase, y a pas besoin d'être un vulgaire pro-Assad pour y adhérer. D'ailleurs, il me semble que l'article de Galactéros (de la mi-décembre 2016) coïncidait plus ou moins avec la
décision des States d'envoyer des missiles sol-air à la "rébellion".
Bon à ta décharge, "agenda véritable" ça fait complotiste (à part si on parle de l'agenda véritable de Poutine, là ça passe tout de suite mieux).
Et "l'agenda de la coalition" c'est essentialisant également (comme d'hab), bref Galactéros est une vile sophiste.
Inso a écrit :
D'autre part, la phrase en question présente les Russes comme des menteurs, pourtant frapper la rébellion au nord-est ne dispense pas de frapper également l'EI, ce que les Russes ont fait aussi d'après les Décodeurs (mais moins, méchants Russes !)
C'est surtout qu'
ils ont continué longtemps à défendre leur combat contre l'EI, alors que ça ne se traduisait pas par beaucoup de concret sur le terrain (on parlait de 10% de frappe sur l'EI ?). Donc quelque part, oui, ce sont des menteurs. Mais bon, pas la peine d'en faire un plat...
Peux-tu sourcer ce que j'ai souligné et mis en gras, s'il-te-plaît ?
Les Russes ont-ils dit qu'ils n'attaqueraient que l'EI ?
Les Russes ont-ils dit qu'ils attaqueraient en priorité l'EI ?
Perso, j'en doute, mais je peux me tromper. Il me semblait pourtant que la ligne des Russes était claire depuis longtemps : un soutien sans faille au régime.
wiki a écrit :Le 11 novembre 2015, un mois et demi après le début des frappes, au bilan mitigé, Vladimir Poutine a déclaré à la télévision russe que l'objectif de cette intervention est de « stabiliser l’autorité légitime » de Bachar el-Assad et de « créer les conditions pour un compromis politique »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Intervention_militaire_de_la_Russie_en_Syrie