Luka Rocco Magnotta a mis en ligne le vidéo insoutenable de son crime hallucinant. Meurtre dépeçage, cannibalisme, outrage sexuel du cadavre. Des centaines de milliers de voyeurs cinglés (de jeunes hommes surtout) se sont précipités pour jouir du spectacle dépravé et le faire voir à leurs amis. Un vidéo «gore» parmi les centaines qu’ils ont déjà visionnés dans leur recherche de l’abjection absolue pour faire rigoler leurs copains.
La fascination que le «boucher de Montréal» exerce sur les masses et les médias est l’illustration parfaite du déclin des valeurs morales qui caractérise le monde actuel.
Les médias ridiculisent les valeurs traditionnelles. Personne n’oserait aujourd’hui parler de morale, de pudeur, de bienséance, de sincérité et de fidélité à la télévision de crainte de soulever l’hilarité générale et d’être dénoncé comme un idiot ou un simplet manipulé par l’extrême droite.
Le grotesque, le répugnant et le morbide occupent une place prépondérante dans les représentations visuelles de notre époque. Les médias en vivent. Un exemple. Pratiquement toutes les séries télévisées policières comportent à chaque épisode, des scènes de salles d’autopsie qui auraient été considérées comme obscènes et répulsives il y a 20 ans. Maintenant, les téléspectateurs en raffolent.
Introduire des séquences vomitives est devenue un must pour les producteurs et les scénaristes pour attirer les spectateurs comme l’étaient les courses de cheveux ou les poursuites automobiles dans les films d’autrefois. Il faut maintenant de l’horrible, du sanguinolent. Le public, le jeune public surtout, adore. Il en redemande. Il faut que le sang gicle et que les victimes subissent les pires outrages, idéalement à la tronçonneuse avec un clin d’œil malicieux et une répartie pince-sans-rire. Hannibal Lecter est leur héro.
Les jeux vidéo hyper-violents sont à l’origine de cette abomination. Conditionnées par des milliers d’heures de pratique devant des écrans, trois générations d’ados ont été désensibilisées à la violence, à l’horreur, et à la cruauté. Ils sont programmés à mépriser la compassion. Il faut non seulement tuer l’adversaire, mais le pulvériser, lui infliger une fin atroce.
La dématérialisation du réel par la véri-similitude numérique a fait de la plupart des jeunes hommes adeptes de ces jeux, des meurtriers et des assassins qui sont déjà passés à l’acte. Dans l’armée, on entraîne les tueurs professionnels avec des simulations semblables.
De plus, la culture occidentale actuelle encourage à violer tous les tabous. Non seulement tout vous est permis. Mais on vous encourage à partager vos transgressions et vos perversions avec la planète entière. Facebook, You Tube et autres médias sociaux sont là pour ça. Exhibitionnistes de tous les pays, montrez ce dont vous êtes capables. Des millions de spectateurs attendent avec impatience que vous mettiez vous frasques en ligne pour les ingurgiter avant de les restituer électroniquement avec un clic partout sur la planète. Avec Internet, tous les narcissistes psychopathes sont assurés d’avoir leurs 15 minutes de gloire comme dirait Andy Warhol.
D’ailleurs, même notre sens de la beauté est maintenant perverti. Dans les arts visuels, la provocation, l’immonde et la putridité (de la viande qui pourrit au soleil est considérée comme une œuvre géniale) semblent être les critères sur lesquels l’art est jugé. Tout souci esthétique est rejeté comme réactionnaire au nom de la liberté de créer de l’artiste. L’intention prométhéenne prime sur le résultat dégoûtant.
Les pratiques culturelles rejoignent les pratiques sociales et personnelles. L’homme ordinaire dans nos sociétés est encouragé à se réaliser en recherchant la satisfaction immédiate de ses fantasmes et ses pulsions sans les entraves de la morale et du souci d’autrui.
Faut-il donc se surprendre de la fascination qu’exerce un personnage comme Magnotta. L’affaire du gai cannibale va engendrer d’énormes cotes d’écoute et des recettes à l’avenant. Hollywood doit déjà travailler sur un film. Des T-shirts à son effigie sont sans doute en préparation tout comme le livre relatant ses «exploits».
la chronique de Normand Lester.
(je copie/colle, pcq le lien ne restera pas)
rare sont ceux(les journalistes) qui vont aussi loin et crument dans le sujet. je suis en total desacord
avec ses propos, mais ils sont tres utile a mon analyse. comme d'habitude il n'y a rien d'autre que de l'opinion... sans fondement ou si peu.
aussi pauvre que soit cette analyse elle a sont utilité. tout n'est pas noire.
les commentaires des lecteurs (dans le lien)sont a lire aussi. vraiment interessant.
Depuis quelques générations on avait cru que la civilisation avait fait des progrès, que la majorité des humains avait franchi des étapes sur la voie qui l’éloigne d’état de nature, de la violence primordiale. En réalité, la civilisation régresse actuellement, un effet pervers d’Internet des média de masse et de l’implosion des grandes religions en Occident.
Panem et circenses, c’est tout ce qui intéresse vraiment les classes populaires comme le démontre notre obsession monomaniaque pour le hockey, à condition qu’il soit violent.
Vous en doutez? Je parie qu’on emplirait le stade olympique, si on y organisait des jeux à la romaine avec combats mortels de gladiateurs, mises à mort de prisonniers dévorés par des bêtes affamées. Ceux qui ne pourraient assister faut de places disponibles, regarderaient les images avilissantes à la télé, sur leur ordi ou leur téléphone mobile.
La civilisation occidentale de notre époque renie ses propres origines. Les anciens Grecs haïssaient la démesure plus que touthttp://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-normand-lester/luka-rocco-magnotta--un-monstre-emblematique-de-notre-epoque-decadente.html
je sais que le sujet est...deliat, plusieur ont exprimé leur degout. d'autre leur moderation. j'aurais beauoup apprecié les commentaires ou critique ou meme insulte(c pas obligé )d'un plus grand nombre de septique. je sais que tous sont touché, j'invite donc a osé une contribution.
les férus dans le domaine, je suis sur qu'il y en a, svp. au moins corrigé mes betises
Victoriae mundis et mundis lacrima.
ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.