Cogite, sur trouveras ci-après mes commentaires sur le document que tu as fourni.
En 1986, après l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, s'est répandue cette phrase en France comme
Non, ce n'est pas une légende urbaine. Il faut bien définir l'objet et le contexte.
Pellerin à qui a été attribuée cette phrase, ayant gagné par un non-lieu, admettons qu'il n'ait pas dit la fameuse phrase en question. La légende urbaine est ici. Mais c'est un peu juste pour conclure sur le problème. A la limite, on pourrait meme dire que c'était l'homme de paille (il en faut toujours un à incriminer, cela couvre les autres..).
A mes yeux, il est clair que cette phrase n'est qu'une représentation ironique résultant d'un silence suspect des autorités, de certains media et des informations contradictoires qui ont été prodiguées aux français, alors que pendant ce temps, on retirait les salades à la vente des étals allemands...
Le "nuage", en fait le panache, ayant largement couvert l'ukraine, l'europe de l'est, l'Allemagne et les états scandinaves, s'était comme par magie arrêté à la frontière est-française. On peut aisément constater sur les cartes qu'il a couvert quasiment toute la France avec des pics à l'est et dans le sud-est.
Je remets mes précédents commentaires ici :
loutre a écrit : Il a fallu attendre dix jours après que plusieurs déclarations ministérielles eurent précisé qu’il n’y avait pas de retombée radioactive sur notre sol.
wikipedia a écrit :Mais alors, où réside la polémique ? Ce serait « la façon maladroite qui a conduit à rendre publique cette information. Il a fallu attendre dix jours après que plusieurs déclarations ministérielles eurent précisé qu’il n’y avait pas de retombée radioactive sur notre sol. » http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1793
loutre a écrit :j'ai relevé d'autres passages qui montrent le fond du problème : les doses de radioactivité avec leur influence sur les sols et les cultures est 40 000 fois sous-estimé... meme si ca ne dure que quelques jours, imaginez les dégats pour les récoltes, les jardins, le gibier, consommés par l'etre humain ensuite. Une bonne grosse dose de radiocativité, ca vous fiche la forme olympique, c'est bien connu..
wiki a écrit :Cette carte fait apparaître des dépôts supérieurs, voire très supérieurs aux estimations faites à l’époque, notamment sur toutes les zones de l’Est de la France ayant reçu des précipitations supérieures à 20 mm. Si l’on excepte le premier bilan établi le 7 mai par le SCPRI, mentionnant des dépôts extrêmement faibles et inférieurs à 1 000 Bq/m2, la première carte publiée par cet organisme dans son bulletin mensuel de juin 1986 (sorti quelques semaines plus tard) faisait état de dépôts moyens régionaux de césium 137 allant de 1 000 à 5 400 Bq/m2 dans l’Est de la France (SCPRI, 1986) alors qu’ils ont pu atteindre jusqu’à 40 000 Bq/m2. »2
Le problème est donc plutot ici : « Pierre Pellerin le Directeur du SCPRI a annoncé hier que l’augmentation de la radioactivité était enregistrée sur l’ensemble du territoire sans aucun danger pour la santé. »
Et l'origine de la phrase "le nuage s'est arreté...", je la vois ici : « Curieuse radioactivité que celle échappée du réacteur de Tchernobyl : elle est suffisamment intense pour créer un climat de panique à Kiehl, en R.F.A., où les salades sont retirées des étalages, mais ne parvient pas à franchir le pont qui, au-dessus du Rhin, mène à Strasbourg, pourtant distant de moins d’un kilomètre. »
En bref, du foutage de gueule... D'ou vient la rétention d'information? Du gouvernement puisque : Il a fallu attendre dix jours après que plusieurs déclarations ministérielles eurent précisé qu’il n’y avait pas de retombée radioactive sur notre sol. » Je pense que Pellerin a du recevoir des directives, et que le Figaro marchait sur des oeufs en fonction de ca. Ce que ne faisait pas Libération puisqu'il faisait partie de l'opposition à l'époque.
N'oublions pas le lobbyisme nucléaire en France, avec le 2ème parc nucléaire du monde mais le premier en termes de production électrique, avec l'opposition de l'époque qui était assez virulente, plus des francais un peu indécis sur la question qui étaient donc susceptibles de nourrir un ressentiment face à l'énergie nucléaire et sa menace. A l'époque, on est en plein Plan Messmer : la mise en oeuvre du tout-nucléaire (1974 - 1986), suite aux deux chocs pétroliers de 1974 et 1978.