L'acte sexuel dégage de manière naturelle une foule de neurotransmetteurs, notamment des endorphines (des neuropeptides qui se fixent sur les récepteurs opiacés du cerveau). En ce sens, ta première expérience sexuelle peut être comparée à un premier shoot d'héroïne particulièrement réussi (ou tout autre premier trip sous n'importe quelle drogue puissante).Minsfatt_9 a écrit :J'ai ressenti quelque chose de très fort au niveau de mon cerveau lors de l'expérience. Si ce n'est pas quelque chose d'électrique, c'est quelque chose de semblable. Personne n'arrivera à me faire nier cette sensation si forte. Le courant ne s'est pas arrêté à la fin de la moêlle épinière. Mais qu'est-ce qui m'a le plus déçu et déprimé dans cette histoire, c'est qu'elle ne s'est jamais reproduite à volonté comme je l'espérais tant.
Mais le danger de l'accoutumance est là. Couramment on essaye de reproduire l'effet sans jamais y parvenir, avec un sentiment de frustration, ce qui peut mener à l'addiction (que ce soit au sexe débridé ou à la drogue *). Ton cas s'explique très bien sans avoir à parler de kundalini.
* C'est une réflexion uniquement livresque de ma part, je n'ai absolument aucune expérience de la drogue. Et je n'ai jamais ressenti ça lors d'ébats sexuels (et c'est un hasard si ça ne m'est pas arrivé avec du sexe et toi bien. Ne te trouve pas exceptionnel pour la cause, c'est arrivé à beaucoup d'autres gens que toi).
Par contre, ce sont des "sensations" (guillemets, parce que ce ne sont justement plus des sensations dans ce cas) qui apparaissent dans des états profonds de méditation (samâdhi). Mais on les perçois dans ce cas avec un détachement certain, avec un point de vue extérieur à la scène.
C'est une pratique bouddhiste qui vise à constater l'illusion du monde et à s'en détacher... tout le contraire donc de ton désir de plaisir intense, qui te ferrait te sentir encore plus réel, plus solidement vivant. C'est d'ailleurs une mésinterprétation générale des techniques orientales de la part des occidentaux qui se croient spiritualistes : ils cherchent dans tout ça une "extase", un "plaisir", un "bénéfice", un "intérêt",... ce qui reste finalement bien matérialiste (bref...)
Mais puisque ça a l'air de t'intéresser, les pratiques orientales (sait-on jamais...) :
Samâdhi (et dimâche) :
Wikipedia a écrit :...Ultimement, dans le bouddhisme, le samādhi est non-demeure et absence de tout point d'appui. De là, ce qui est non attachement est samādhi. Ce n'est donc ni se détourner délibérément des pensées et des images ni chercher à y demeurer, ni encore chercher à se concentrer sur un seul point ou objet. Cependant, les différentes formes de concentration visant à pacifier progressivement l'esprit peuvent être des moyens utiles menant au samādhi ultime.
Celui-ci est renoncement à toute production de la conscience et jusqu'au renoncement à l'idée même de renoncer. Cette non demeure est à concevoir comme non production de déterminé. Sans aucun souvenir, sans aucune attache, c'est la condition propice pour que la conscience propre (skandha) fonctionne en harmonie avec la conscience unitaire (dharmadhatu). Comme le mentionne Huineng dans le Sūtra de l’Estrade : « Il suffit que samādhi soit là pour que prajnâ soit là et vice versa... ». Les trois aspects de la triple pratique du dhyana fonctionnent comme un tout organique dont on ne peut isoler un élément ; c'est pour des raisons pédagogiques que cette distinction a été introduite.
Dans la tradition zen, zazen est le prototype de l'union du sila, du samādhi et du prajñā. En effet, il combine l'absence d'action egotique (sila), l'absence de production délibérée de pensée et d'opinion personnelle (samādhi) et l'absence d'appropriation d'un point de vue particulier (prajñā).