Pour revenir aux EMI...
Nicolas78 a écrit :Le dernier message intéressant de Ressuscitée était celui la :
viewtopic.php?p=416312#p416312
Et bon j'y connais rien, et vue qu'il y à une bagarre
J’aimerais connaitre tout de même, durant une trêve, ce que vous pensez des contre-arguments qu'elle présente dans ce message.
Ça serait intéressant quoi
Je cite un extrait de discussion représentatif de ce sur quoi ressuscitée croit que je me trompe (et je souligne en gros et gras son hypothèse) :
David Labrecque a écrit :ressuscitée a écrit :David Labrecque a écrit :Auriez-vous des sources inédites à ce sujet? (Saisissez bien la nuance : il s'agit de la libération d'endorphines par les neurones privés d'oxygène et non de la libération d'endorphines par des neurones sains.)
Je vous ai déjà donné plusieurs fois une même source parlant de
libération massive d'endorphines par les neurones privés d'oxygène. Comment faites-vous pour ne jamais la voir ?
La source que vous avez citée ne mentionne nulle part une libération d'endorphines par des neurones privés d'oxygène. Le corps réagit à la douleur par la libération d'endorphines, mais ce sont des neurones sains qui opèrent cela et non des neurones privés d'oxygène qui réagiraient spontanément à leur destruction par la libération d'endorphines (à moins que vous me prouviez le contraire, tâche qui vous incombe et à laquelle vous vous dérobez inlassablement). C'est pourquoi je vous ai prévenue de bien saisir la nuance que j'apporte.
Je n'ai jamais nié que l'anoxie entraîne une libération d'endorphines. Et j'ai plus d'une fois insisté sur la subtilité de la nuance. À la page 53 de cette discussion :
David Labrecque a écrit :Que, sur le seuil de la mort, le corps vivant réagisse en se procurant une ultime sensation de bien-être grâce à la libération de neurotransmetteurs euphoriques (il serait intéressant de savoir lesquels), je peux très bien le concevoir; c'est d'ailleurs ainsi que je m'explique les EMI. Mais de dire que les neurones ou leurs composantes (vous avez parlé de synapses) libèrent des neurotransmetteurs en mourant (lisez-moi bien : ce qui meurt ici n'est pas le corps, mais les neurones ou leurs composantes), c'est différent; à part le glutamate, massivement libéré par les neurones qui se désintègrent lors d'un AVC, y en aurait-il d'autres?
Ce que je conteste, ce n'est pas la libération d'endorphines par le cerveau lors de l'anoxie, mais bel et bien l'hypothèse selon laquelle les neurones en train de mourir à cause de l'anoxie libéreraient des endorphines (chose jamais prouvée par l'émettrice de ladite hypothèse). Je vais encore une fois essayer de reformuler cela plus clairement : ce que j'essaie de dire, c'est que, lors de l'anoxie, oui, il y a libération d'endorphines, mais les neurones qui meurent ne sont pas les mêmes qui libèrent les endorphines. Comprenez-vous mieux ce sur quoi je m'obstine, maintenant?
Nous allons peut-être finir par venir à bout du malentendu. Chère ressuscitée, je ne dis pas que tout ce que vous affirmez est faux ou ridicule; j'ai précisé d'emblée que je trouvais votre hypothèse intéressante, mais encore faudrait-il que vous ameniez des preuves pour l'appuyer au lieu de la présenter comme s'il s'agissait d'une évidente vérité que seuls des imbéciles remettraient en question. Je cite un
article pour étayer mon propos :
Une euphorie purement chimique
La première chose ressentie pendant les EMI est le bien-être, la joie. Les scientifiques expliquent tout simplement cette sensation par la libération d'endorphines, des molécules secrétées naturellement par le cerveau. Les traumatismes subis par le corps suite à un accident ou un arrêt cardiaque génèrent un stress qui stimule leur libération ainsi que celle de morphine, une substance proche des endorphines.
Considérant cela, vous ne pourrez plus dire que j'occulte le fait qu'il y a libération d'endorphines lors de l'anoxie. Poursuivons :
Une insuffisance en oxygène
Suite à un traumatisme tel qu'un arrêt cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou autre, le cerveau peut souffrir d'une insuffisance en oxygène ou anoxie. Elle entraînerait la libération excessive de glutamate, un neuromédiateur c'est-à-dire une molécule qui transfère les informations entre neurones. Ces cellules nerveuses à glutamate sont majoritairement situées dans l'hippocampe, haut lieu de la mémoire, de la pensée et de la perception. Cette synthèse excessive est toxique pour le cerveau, celui-ci va alors se défendre en bloquant les récepteurs à glutamate. Conséquence : un court-circuit s'opère pouvant générer l'apparition de souvenirs.
Bref, tout ça pour dire que :
Pepejul a écrit :La libération d’endorphines en cas de stress n'est pas causée par la destruction ou mort des neurones ! C'est un mécanisme d'analgésie naturelle pour éviter une douleur intense !
P.-S. : Tandis que je rédigeais cette réponse aux contre-arguments de ressuscitée, Pepejul a synthétisé ce que je tentais d'amener. Voilà.
«Le plus intelligent de tous, à mon avis, c'est celui qui au moins une fois par mois se traite lui-même d'imbécile, — aptitude de nos jours inouïe !» (Dostoïevski)