mes sympathies à votre tante, espérant que ce sombre épisode connaisse une issue heureuse pour elle.Une de mes tantes est atteinte d'un cancer du sein.
un monsieur de mes connaissances devant un diagnostic similaire a choisi de ne subir aucun traitement sauf en clinique de douleur et est mort comme prévu. c' est fréquent comme choix et mérite qu'on y porte attention. quel motif peut bien amener ces gens à prendre une telle décision. pour le monsieur en question il s'agissait d'une récidive (45ans), due selon lui à une récidive en dépression. bref, il avait fait le tour et en avait assez. il en était sorti une première fois, ça suffisait. dira-t-on qu'une personne dépressive est apte ou même légitimée de choisir la mort à la vie? c'est quand même un traitement bulldoser la chimio.
certains, sains d'esprit, peuvent décider simplement de quitter plutôt que de passer le reste de leur vie avec cette soudaine épée de damocles au dessus de la tête. pourquoi prolonger l'angoisse du moment où elle tombera de toute façon d'une manière ou d'une autre. ils auront eu du bon temps, fait des études, eut de bons emplois, de bels amours et la santé! pas question de vivre diminué, accaparé par mille rendez-vous pas doux. c'est pas humain on est pas des cobayes. vomir, me faire torcher, devenir un objet statistique, non merci.
certains pour justifier leur choix parleront de l'état du monde d'hier à aujourd'hui face à la vie et la mort. une question entre autre: vaut-il mieux vivre 50 ans sans médecin ou 80 ans pris en charge de l'utérus à l'urne. c'est fou ce que la science médicale a pris comme gallon sur la souveraineté du corps, son rapport intime à l'environnement. la quincaillerie est franchement impressionnante wow, il y a de tout pour tout et qu'importe votre état, même accroché à un fil, un spécialiste vous sort un lapin de son chapeau! tout cela est fort vertueux et témoigne de la compassion que l'humain ressent à l'égard de son prochain et de tous les efforts, les recherches les ressources consacrés à notre unique bien-être. c'est touchant.
surtout quand on pense aux enfants ô seigneur! vite faisons des dons! le pauvre, elle l'accouche à 26 semaines.. ichh un hydrocéphale; un trisomique; une malformation congénitale; un autiste; un paraplégique; un épileptique; un symdrôme d'asperge: un légume carrément! qu'importe, on vous en supplie sauvez-le! mais de quoi!! de la mort ou d'une vie de misère.. bon, les cas rares ont peu d'intérêt et pour cause. pourquoi investir sur 1/1000,000 de cas quand on peut, pour le même montant agir sur la base de 1/1000. le retour est profitable, considérant le suivi tous azimuts, de la médication aux multiples interventions. souhaitons-nous d'être chanceux dans notre malchance. est-il préférable de souffrir la mort d'un enfant dont la maladie incurable le portera en terre en quelques mois, voire qu'il meurt en couche, ou de sacrifier des vies pour une foutue maladie dont on peut empêcher l'issue fatale en échange d'une vie diminuée, confinée à dépendre toujours des autres. peut-on choisir, en toute connaissance de cause, de livrer l'enfant à lui-même dans de telles conditions?
et sachant l'âge du consentement à 14-16 ans(?), si un enfant décidait pour une raison ou une autre de ne pas subir de traitement pour une quelconque maladie, incurable ou non, respecterions-nous son choix?