Babel a écrit :
J'aurais tout de même aimé avoir l'avis de forumeurs plus scientifiques que moi sur la notion de liberté en physique. Est-ce que c'est un abus de langage ou est-ce que la liberté en physique recouvre un sens ne s'appliquant que strictement dans son domaine ?
je m'étonne que personne n'ait répondu à ton message.
Je ne suis pas le mieux placé pour ça mais allons-y.
Premièrement, définition wiki :
La notion de degré de liberté recouvre plusieurs notions en sciences et ingénierie :
- un degré de liberté est, en mécanique, une notion recouvrant la possibilité de mouvement dans l'espace.
- un degré de liberté est, en physique et en chimie, une notion indiquant la possibilité pour un système d'évoluer dans une direction non contrainte.
- un degré de liberté est également une notion de statistiques.
Moralité : c'est encore une expression polysémique, qui n'a pas tout à fait le même sens en fonction de ses objets.
En maths par exemple, le degré de liberté d'une équation (ou d'un système d'équations) peut être vu comme le nombre d'informations supplémentaires dont on a besoin pour pouvoir lui trouver une solution unique (une "info" ça peut être une relation entre des inconnues, ou carrément la valeur d'une inconnue - ce qui est un horrible abus de langage mais bref). On parle d'ailleurs d'équations plus ou moins
contraintes (analogiiiie !)
Un mini exemple : U = R.I (loi d'Ohm, chuis un dingue).
Tu as besoin de connaître 2 de ces paramètres pour connaître le 3ème (et donc par là l'intégralité de ton "système")-> On parle d'équations à 2 degrés de liberté.
En revanche, si tu ne connais que U par exemple, tu sais qu'il existe une infinité de couples (R,I) dont le produit vaut U - comprendre : R et I sont
susceptibles "libres" (pardon) de prendre des tas de valeurs.
Si tu ne connais aucun de ces 3 paramètres, il existe encore + de triplets (u,r,i) qui vérifient l'équation. Ces paramètres sont libres un max !
Simple impression de ma part (à confirmer, donc) : En maths comme en physique, je dirais qu'il y a clairement un lien à faire entre "degré de liberté" d'un système et
quantité d'information disponible sur le système en question, tel qu'il a été modélisé/formalisé (quantité d'information qui dépend de l'observation mais également des connaissances, bref des outils scientifiques dont on dispose à un instant t, en cohérence avec le formalisme qu'on utilise).
Bref, tout ça est donc assez rudimentaire (sorry je ne suis pas un génie des maths, et en physique j'y connais rien), je voulais juste dire que l'on pouvait réaliser énormément d'analogies marrantes, du genre : "libérer un système mécanique d'une contrainte, c'est étendre l'espace des états possibles de ce système et c'est pareil pour l'homme Libre !" (Ouaaah !)
Sauf qu'on parle de 2 concepts différents, par nature.
Bon ils ont le droit d'exister tous les 2 effectivement.
J'ai l'impression de mieux comprendre jean7 et son "compatibilisme" en fait. Dany et son monisme aussi (même si c'est un sacré cassage de tête, bordel !

)