Pooh a écrit :On tourne en rond ici ?

Raphaël a écrit :Exact. Ce n'est pas pour rien que l'avatar de 25D est une toupie.
En fait, c'est un
culbuto.
C'est pourquoi il balance toujours entre deux, encaisse tous les coups en se relevant toujours, et conserve une attitude souple tout en étant rigide.
Nicolas78 a écrit :Tout le monde ici admet la nature, (au moins conceptuelle) immatérielle d'une idée. Mais personne ne pense qu'elle repose sur de l'immatériel
C'est la pierre d'achoppement entre croyants et sceptiques.
Matérialisme : l'esprit vient de la matière.
Spiritualisme : la matière vient de l'esprit.
Mais les deux considèrent donc une prééminence de l'une de ces deux réalités sur l'autre.
Il y a une troisième approche qui consiste à mettre esprit et matière sur le même plan. Par exemple dans la philosophie de Lao Tseu.
Mais cela repousse la question de « Dieu », cause première, à un niveau supérieur, la quête de « la source » étant celle d'une réalité unique primordiale.
Lao Tseu considère celle-ci comme « indicible » car la nommer c'est entrer dans le relatif, et donc considérer déjà la diversité des êtres et des choses. Il avance donc l'idée d'une réalité première qui serait en soi « innommable », mais dont l'aspect « exprimable », le Tao nommé, serait la source de toutes les autres réalités.
On retrouve d'ailleurs cette notion dans l'Ancien Testament, où le Dieu de la Bible a besoin de « la Parole » (
Dabar, en hébreu) pour créer. Mais elle est présente aussi dans le
Logos grec, désignant au départ « la raison » puis son expression, la parole, et qui fut sublimé en « raison du monde ». Emprunts de culture hellénistique, les premiers chrétiens ont fusionné les deux concepts, qu'ils ont alors identifiés à Jésus, celui-ci ayant instauré le règne de Dieu grâce à la parole, et étant donc « le Verbe fait chair ». Pour les musulmans, c'est Mohammed qui, selon les auteurs, est soit le Logos lui-même, soit sa manifestation.
Mais que ce soit Le verbe, La Parole, le Logos, la Raison, ou le Tao nommé, ce n'est déjà plus tout à fait Dieu.
Un des concept de réalité primordiale les plus anciens chez les indo-européens est en fait le Chaos, terme qui désigne, pour les grecs et les hindous, le lieu/moment de tous les possibles, où tout existe déjà mais rien n'est encore fixé. Dans la Bible elle-même, d'ailleurs, la création Divine consiste à organiser le chaos, ce qui signifie que celui-ci est une réalité antérieure à l'univers (si ce n'est au dieu créateur lui-même).
On note que cette réalité étant antérieure au temps et à l'espace, elle donc donc toujours présente, et partout. Elle serait ainsi la source permanente des rêves, de l'imagination, mais aussi de tous les maux, comme de leurs remèdes. Cela va d'ailleurs dans le sens de la vision de la création du monde chez les celtes, pour qui l'univers se crée à chaque instant.
Et moi, qu'en pensè-je ?
Eh bien, en tant que Corwin, et bien que la saga des Princes d'Ambre soit d'inspiration néo-celtique, je penche avec son auteur pour l'idée d'un chaos primordial.
Mais alors… qui l'a organisé ?
Eh bien c'est
Dworkin Barimen.
Mais John Difool doit penser autrement, bien sûr…