Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Et la plus part des recherches scientifiques, de nos jours, ne sont plus considérées comme acceptable sans peer-reviewing.
Je parle pas de publication. On peut faire du peer-review entre collègues ! C'est même juste super sain je pense.
C'est sain quand les articles sont lus, quand ils ne sont pas rejetés sans objection précise avec droit de réponse, quand ils ne sont pas simplement acceptés parce qu'ils collent à une opinion dominante.
Le peer-review a ces limites très critiquables. On peut aujourd'hui avec des moyens de diffusions comme internet, envisager un mode de classement des articles avec possibilités de commentaires référencés, beaucoup plus constructifs.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Le problème de la publication est un autre soucis, et effectivement, peut d’études, aussi, sont mise à la lumière sans publication.
C'est ce que je viens de dire.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
On est d'ailleurs TOUS, ici, obligé, à un moment donné, pour soutenirs nos affirmations, de trouver des preuves ou des éléments qui soutient l'affirmation. Et cela n'est pas possible sans publications !
En cela, c'est pour cette raison (et pas par simple dogmatisme) que bcp de sceptiques demande de fournir des éléments et des données publiées pour soutenir une idée...C'est normal amha. ABC en parlais.
Oui c'est normal et sain mais avec réserves.
Un article sans références peut ne pas être mauvais si les éléments qu'il fournit sont bons, si rien ne peut lui être opposé dans la forme, et s'il apporte du nouveau sur les plans du quantitatif et ou du qualitatif.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
La foi ne devrait jamais peser sur la science.
Je parle pas de cette foi la...disons une "faute sans intention de la faire", par exemple.
Tout le monde commet des fautes. C'est pour ca qu'on peer-review aussi.
Oui ça c'est inévitable. À ce sujet j'ajoute que le peer-review peut aussi se tromper de bonne foi sur un article en le lisant trop rapidement, ça arrive aussi très fréquemment.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Et en cela, on ne peut pas exclure la notion intersubjective de la publication et de l’échange du savoir...avec les défaut que ça évite, et que ça apporte !
Croire l'inverse (que le savoir ne circule pas sans intersubjectivité) serait à mes yeux asses niais...impossible même.
Je pense vraiment que tu devrais questionner ta notion d'intersubjectivité. L'opinion des uns ou des autres ne devrait jamais jouer. Il existe des moyens méthodologique à mettre en place afin d'éviter ou du moins de fortement limiter cet écueil.
La notion de "diffusion du savoir" est elle-même à préciser, car le savoir est de nature formelle, les représentations individuelles (notions) que l'on se fait d'une théorie scientifique étant souvent éloignées de ce que la théorie elle-même exprime comme vérités objectives ou n'exprime pas. Souvent ce qui se diffuse ce sont des simplifications qui parlent aux imaginaires.
Exemple : le modèle théorique (il ne s'agit là cependant pas d'une théorie scientifique) du trou noir est très diffusé, mais peu nombreux sont ceux qui comprennent les inconsistances formelles de ce modèle à le fois sur un plan mathématique et sur celui de la physique.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Relis ma définition de la science, essaye de bien la comprendre, et dis moi en quoi cette définition ne permettrait pas selon toi une connaissance 100 % objective.
Pour moi, l'objectivité absolue n'est pas possible parce-qu’une observation est déjà, en sois, une interprétation de la réalité.
Dans le cadre d'une connaissance formelle, elle se base sur des observations, et un protocole. Conçus à l'avance...
Hors, j'ai du mal à imaginer qu'une observation soit suffisamment précise pour permettre une connaissance vraiment objective, sans qu'une petite partie de ce qui fait de nous des humains n'entre dans cette observation. Sans qu'une partis du protocole préconçus transforme la conclusion. Pareil pour les protocoles.
Dans les exemples que tu à donnés, je pense que ce sont des vérités à tendance objective. Pourquoi ? : Tu ne peut pas, absolument pas, parler de ces qualités (la Terre est une patate) sans qu’autrui ne les vérifie et ne soit d'accord avec tes critères (tu dit "sphère imparfaite", moi je dit "patatoïde"...etc). Si tu le fait pas, alors il s'agit peut-être d'une objectivité parfaite,
mais personne ne peut le savoir.
Hors, avoir besoin d’autrui pour vérifier un fait c'est par définition
une relation inter-subjective qui parle d'une observation.
Hors, comment une chose objective peut elle naître d'une relation inter-subjective, d'un outil à la précision imparfaite, avec la certitude que cette chose ne soit en rien arbitraire en relation avec le protocole ?
La science à un cadre épistémologique. Elle se limite à un cadre et des critères
normatifs. Elle n'est "objectif" que dans ce cadre normalisé de différents critères (comme par exemple, une utilisation de mots précis pour décrire un fait). Et même dedans ce cadre, le réalisme naïf est de plus en plus remise en question (mais je trouve pas que le réalisme naïf est totalement innutile et totalement mort...pas du tout).
Alors, je me dit (je sent, comme une possible dissonance, quand un truc qui me constipe l'esprit

Je te l'avoue ) que je fait peutétre un blocage ?
Je me demande comment on peut totalement éliminer, avec des outils humains, la subjectivité qui nous anime dans notre relation au réel.
Même à travers des outils hein.
je me dit, comment des critères de scientificité peuvent ne pas être partiellement normatif ?
Si c'est pas possible...alors l'objectivité ne peut être absolue...
Tu ne réponds pas à ma question, tu ne te bases pas sur ma définition. En relisant encore tu y trouveras de quoi contourner les écueils dont tu parles.
Les assertions : "La Terre est une patatoïde" ou "La Terre est une sphère" ne sont pas des assertions qui peuvent êtres retenues comme scientifiques selon mes critères. Une assertion scientifique (hypothèse) vérifiable doit mettre en rapport au moins deux éléments propositionnels exemple : "Dans sa forme globale, la Terre est plutôt ronde que plate". Il n'y a rien de subjectif à dire cette assertions objectivement vraie ou 100 % objective.
Tu n'as pas compris, un critère fondamental pour toutes connaissances objectives : elles doivent contenir une relation. Dans l'exemple donné c'est le "plutôt ... que ..." qui en établie une.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Si tu suis bien la logique de mes propos, une réalité en soi ne peut absolument pas être qualifiée de vérité objective. Seules des propositions formelles (d'ordre III) portant sur tel aspect précis d'une structure d'ordre I peuvent à la limite l'être comme par exemple : "Il n'existe pas de variable cachée locale".
Oui, ok. Sur la type I, on est d'accord.
C'est sur "comment on construit une connaissance de type III" qu'on est pas
entièrement d'accord (si tu fait bien attention, on s'entend sur les grandes lignes, mais quelques petites lignes forme une grosse ligne de désaccord).
Le désaccord provient d'une non prise en compte de certains de mes propos tout-à-fait cruciaux pour bien comprendre les fondements de mes conclusions.
Mais on pourra en rediscuter quand tu auras intégrés ces points importants.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Sinon petite question au passage : d'après toi, peut t'on douter de l’existence d'une réalité de type I ? Puisque finalement, on ne peut pas vraiment parler et connaitre la type I autrement qu'en passant par le filtre III.
Ce n'est pas un filtre c'est une appréhension conceptuelle.
Il faut comprendre que c'est l'usage et l'existence même d'un langage permettant l'inter-subjectivité et la reconnaissance de vérités formelles, qui exige de poser cette réalité d'ordre I, formellement, donc à un niveau III.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Amha on peut en douter... il suffit simplement de ne plus parler de différent type de réalité. Et de simplement dire que la seule réalité qui nous permet de parler de notre environnement est formelle et incomplète, et donc qu'on ne peut parler de QUE de cohérence, et rien d'autre...Point. Pas de réalité.
Je ne définis pas le concept de réalités I, II et III autrement que comme des domaines logiques. Il me semble que tes réticences proviennent chez toi d'une conception substantialiste d'une réalité en dépit du fait que tu parles de cohérence, car je ne parle de rien d'autre que de cohérence si tu me suis bien.
- Du moment que tu acceptes qu'il y a du subjectif, c'est en rapport à quoi l'ami ?
- Et quand tu parles de ce qui formellement et donc incomplètement nous permet de ne parler que de cohérence, cette cohérence que révèle la science, tu l'attribues à quoi ? Au seul langage qui nous permet d'en parler ou aussi à autre chose qui nous ramènerait inéluctablement à une position réaliste (dans le sens philosophique : existence d'une réalité conditionnant nos perceptions et mesures) ?
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
En fait, je doute de notre postulat de départ : celui de penser la Type I absolument indispensable pour parler...
Je dit pas que ça existe pas...t’énerve pas

...je fait des petites expériences de pensées pour voir ou cela me mène (avec ton aide si tu veut bien).
Je viens de te poser plusieurs questions qui devrait t'aider à bien poser et donc mener au mieux cette expérience.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
C'est non seulement hypothétiquement possible, c'est une chose certaine. Autrement dit : il existe au moins à un niveau formel des possibles en soi qui ne sont pas connaissables.
*
C'est la que je comprend pas. Pourquoi l'incomplétude nous dirait quoi que ce soit sur une la possibilité d'une réalité de type I dans des TIII ?
Mène à bien cette expérience de pensée, transcris la moi et je te répondrai.
Mais en passant, je dois préciser deux choses : - 1) une réalité d'ordre III ne contient pas une réalité d'ordre I, même s'il peut y avoir des isomorphismes entre réalités d'ordres différents, c'est l'inverse, ce sont les réalités d'ordre I qui contiennent (ou autrement dit : sont impliquées par) les réalités d'ordre III, et -2) ce n'est pas l'incomplétude de toute connaissance nécessairement formelle, qui permet d'inférer l'existence d'une réalité de type I.
(Javais pourtant donné deux exemples pour te mettre sur la voie de cette preuve : celui des "différents cerveaux" et celui de l’œil, paramètre d'ordre I permettant la fonction "vue". Je reviendrai sur ce deuxième exemple. Nies-tu l'existence des yeux en dehors de ceux vus en tant que vus ?)
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Ca dit pas juste : les TIII, c'est limité. Point... ?
Les théorèmes d'incomplétude s'appliques forcement, logiquement, uniquement aux type III...? Alors en quoi ca nous permettrait d'émettre une certitude ?
Les incomplétudes de Gödel n'empêchent en rien des inférences valides et par conséquent de formuler des certitudes logiques, comme d'ailleurs les deux théorèmes d'incomplétude en question qui sont eux-mêmes des certitudes logiques.
Remarque : je ne suis pas sûr de ce que tu désignes par "T".
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Ta phrase ça donne ça : Il existe dans les TIII des TI qui ne sont pas connaissables.
Non, tu sais maintenant pourquoi. Par contre, il existe bien des réalités d'ordre III qui ne sont pas connaissables autrement que comme cohérentes.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Est t'on d'accord pour dire que ces inconnaissables ne sont que de type III, finalement ?
En un sens oui, je te l'accorde. Car les réalités d'ordre I ne sont pas du domaine du connaissable et de l'inconnaissable tels que formalisable et qui sont des réalités d'ordre III.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Comment ces possibles TI se retrouvent dans la démonstration TIII ? Enfin surtout...pourquoi ne pas dire simpleme que les TIII sont limité.
Que vient faire un possible TI dans une démonstration TIII ?
Il vient y faire un tour comme domaine logique des réalités en amont, fondamentales sans quoi le discours que nous pourrions tenir perdrait toute référence objective. Il ne serait même plus possible de parler d'intersubjectivités d'ailleurs ! L'on finirait par sombrer dans le solipsisme ou l'apathie mutique...
Il y a nécessairement un troisième terme, du moment que l'on reconnait une cohérence logique et une intersubjectivité, car qu'est-ce qui ferait le lien entre nos expériences subjectives ? Si tu me réponds le langage, je suis d'accord, mais cela suppose alors un lien entre subjectivités et donc un ordre de réalités qui n'est pas que subjectif, subjectivités dont les éléments eux-mêmes subjectifs : perceptions-représentations (comme signes d'un langage intérieur propre à chacun), n'en seraient pas les conditions comme c'est le cas pour des réalités d'ordre III.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Ça s'impose car évidemment : des images mentales ne se profilent pas dans le néant... Celles-ci trouvent leur conditions dans des structures du réel en soi qui peuvent être appréhendées indirectement dans notre perception-représentation comme nos cerveaux tels que nous pourrions les voir, les observer.
Je pense qu'on ne s'entend sur ce que serait le réel en sois.
Pour moi, le réel en soit est une
obligation pour parler du réel (même si j'ai proposer un exercice de pensée tentant de le réfuter pour mieux comprendre [pas pour me prendre pour Popper je te rassure, je suis pas asses bon en logique pour ca] ).
Popper non plus n'était pas un as en logique.
Mis à part cet aparté, c'est exactement ce que je dis et je ne dis pas plus que cela : un réel en soi est une
obligation pour parler du réel.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
La type I, c'est une contrainte même, ça s'impose directement sans rien d'autre... Mais je ne SAIS PAS, si il à une existence
véritable en sois (même si je suis
obligé de le penser dans un discours). Dans l'absolu, rien me dit qu'un réel en sois existe effectivement. Ou alors, il faut préciser que ce réel en soit peut être n'importe quoi. Y compris une illusion.
Tout dépend par ce que tu entends par "existence véritable".
"Dans l'absolu", dis-tu, "dans l'absolu" est une expression qui désigne bien ce réel en soi. Mais il n'y a pas à le supposer comme ayant la moindre réalité "substantielle" dans les sens que ce mot peut revêtir dans le cadre du matérialiste ontologique ou de celui de l'idéalisme philosophique.
Je rappelle que je parle d'une réalité en soi en logicien, donc comme d'un domaine logique utile pour catégoriser ce dont on parle.
En parler comme d'une illusion est enfin impropre dans le sens qu'une illusion c'est toujours subjectif. Une illusion est toujours une réalité d'ordre II mal interprétée en fonctions de considérations d'ordre III, c'est en somme un apparaître qui n'a pas d'objectivité, ce qui n'est pas le cas d'une hallucination. Or, une réalité en soi par définition n'apparaît pas, elle ne peut qu'être inférée à partir d'un apparaître.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Et ca se trouve, le néant existe...j'en sais foutrement rien.
Non, le néant est un concept creux. C'est une contradiction de fait, une impossibilité formelle en soi.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Je ne peut pas partir de ce principe pour faire de la science, OK. Mais je ne peut pas rejeter la possibilité d'un point de vue métaphysique/existentielle de l'absence (possible donc) d'une chose que je ne peut démontrer (même le néant).
Je ne peut pas non-plus rejeter la possibilité de sa présence.
Quel principe ?
L'absence d'une chose ce n'est pas le néant, le néant c'est une absence de quoi que ce soit. Or, l'existence même subjective d'un apparaître qui [pour aller vite on dira qu'il] est le tien, réfute le concept de néant.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Autrement dit : nos cerveaux sont des structures en soi inconnaissables directement, un cerveau retiré de sa boîte crânienne que l'on pourrait sentir tenir dans nos mains et observer du regard ne sera jamais qu'un ensemble de perceptions en tant que senti et vu, ce ne serait jamais encore une fois qu'une réalité subjective pour les personnes qui en ferait l'expérience.
Oui !
Ça me fait penser à un truc, différent, mais j'ai mentalement bondis dessus

:
Pas même la science actuellement, ne peut appréhender la réalité des expériences de ce cerveaux (si il reste en vie et conscient).
Ce que certains appels les "qualia".
Remarque à ce sujet : les réalités d'ordres II ne sont que composées de qualias, celles-ci sont les "atomes" de toute subjectivité.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Aussi : étudier chaque atome d'un cerveaux et comprendre tout son fonctionnement ne pourrait peut-être pas appréhender ces réalités (ou le pourrait, je ne sais pas).
C'es d'ailleurs un des sujets d'épistémologie redonnant naissance à la notion d’émergence.
Toujours à ce sujet, il faut prendre connaissance des travaux de Dan Dennett, dont la conclusion se ramène à un
"les qualias n'existent pas".
En un sens c'est vrai, elles ne sont pas d'ordre I ni III, mais d'ordre II, elles sont les composantes de toute subjectivités.
(Dan Dennett ne semble ne reconnaître d' "existence" qu'aux réalités isomorphiques des réalités objectives qui sont par définition des réalités (assertions générales scientifiques) d'ordre III.)
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Si "Dieu est tout" alors il n'est rien en particulier, c'est-à-dire : "Dieu" n'est rien d'autre qu'un concept creux dans ce cas. Car le concept de "tout" ou de "totalité" ne gagne rien à être associé à un "mot" qui draine toutes sortes de superstitions.
Je voit pas le rapport avec les superstitions...? Sauf si on parle d'un Dieu du genre des religions les plus banales.
Et tout, c'est juste tout. Tout ce que contient TOUT les réels. C'est pas rien... ?
- Non, "Tout", ce n'est pas "ce qui contient tout" *, c'est toutes choses...
(* note : voir la théorie des ensembles et l'axiome du choix.)
- Le rapport, c'est que le mot "Dieu" est extrait d'un contexte culturel et que philosophiquement et dialectiquement, il ne convient pas d'apposer un terme qui n'a pas de définition précise à un autre qui en a une.
Donc, si tu définis Dieu comme le Tout, alors mieux vaut oublier le mot "Dieu" et parler directement du "Tout".
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Si une connaissance est par définition d'ordre III, nécessairement elle l'est, alors non, il est impossible de tout savoir comme déjà expliqué.
Savoir tout en insistant sur le mot "tout" est une impossibilité formelle.
Ha oui tu à raison ! C'est moi qui sur ce coups est anthropomorphique !
Mais quid de l'impossibilité ou la possibilité d’existence pour une entité de type I d’être tout, sans pouvoir le formuler.
Il n'y à plus de notion de savoir ici. Cette entité ne sais plus, elle EST tout et donc "vie" tout.
Non, elle ne vit rien non plus, car "vivre" n'a de sens que dans une dynamique et pas au niveau de l'Être ou tout est statique, a-spatial et a-temporel.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
On ne peut la formuler.
Elle sert à rien, on est d'accord

Mais j'arrive pas à logiquement me dire qu'on pourrait savoir ce qu'un truc de type I pourrait être ou ne pas être, faire ou ne pas faire...
On peut en dire certaines choses, mais pas des masses.
On peut surtout dire ce qu'il est impropre d'en dire, comme par exemple : qu'elle ferait ou saurait quelque chose.
=> Vivre se vit, or ce qui se vit sont les réalités d'ordre II.
=> Un savoir se comprend par des formules : toute connaissance est d'ordre III.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
La trame fondamentale ou champ des possibles en soi (à bien distinguer je le répète des possibles hypothétiques), tu peux aussi bien la nommer l'Être, est immuable, hors du temps et de l'espace. C'est ce que signifie le "en soi", elle est absolue tout en n'étant constituée que de relations mutuelles entre possibles en soi mutuellement compatibles, indissociables, elle forme une unité.
Mmm...je pense avoir compris ce que tu entend par cette trame

Et c'est pas con. C'est même un sacré trip !
Mais n'est-ce pas la une formulation d'un truc qu'on
crois...tout simplement ? (je pense que tu m'a déja dit oui, mais je suis plus trop certain de savoir quelle est ta position sur cette trame, vue que tu dit qu'on peut déduire des certitudes de type I...).
Non, ça n'a rien d'une croyance, c'est un truc dont je parle par nécessité logique.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
C'est "l'Un" de Parménide et par la suite de Plotin, c'est aussi la "Substance" de Spinoza, sa "natura naturans", c'est le "réel voilé" de d'Espagnat...
Bon, je crois qu'on s'entend pas sur la
relation entre les réalités de type I et III et II et III (leurs frontières ! Que je trouve floue et pas si évidente que tu ne le dit). Mais je comprend mieux ce que tu veut dire par trame fondamentale

Il n'y a pas à proprement parler de frontière entre les différents ordres de réalité comme il n'y a pas de frontière entre les nombres dits rationnels, irrationnels, transcendants, imaginaires, complexes, etc... Comme aussi il n'y a pas de frontière entre l’œil et la vue ou la main et la préhension manuelle.
Les réalités des différents ordres ne partagent pas des "espaces" (dans le sens d'entités topologiques) différents, comme il n'y a pas non plus de continuité entre les ordres I, II et III.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
la trame fondamentale contient tous les univers possibles en soi. Ils sont nécessairement liés.
Mais comment le savoir ? Si cette trame est de type I et comportes plusieurs univers ?
C'est une nécessite ? OK ! Alors pourquoi cette nécessité se base t'elle donc sur 1 univers, ou pleins ?
Ce n'est pas la nécessité d'une réalité d'ordre I qui est fondée sur l'existence d'un ou de plein d'univers, mais celle de plusieurs univers qui est basée sur celle d'une réalité d'ordre I et de ce que nous définissons comme notre univers.
La nécessité d'une réalité d'ordre I est quant à elle basée sur l'existence de qualias et celle d'un langage qui permet d'établir des vérités scientifiques.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
On s'imagine l'univers en des temps où ils n'y avaient pas d'observateurs... Cela n'a aucun sens à mes yeux.
Ha pas du tout ! Je dit juste que sans une notion d'infini, parler de l'univers implique de parler d'une véritable origine. Et ça pose problème. Sauf si on exprime logiquement la possibilité du néant.
Non, c'est un faux problème, car s'il est vrai que la question de l'origine de l'univers s'impose à la raison, cette origine n'est pas forcément dans le temps, ni dans l'espace d'ailleurs. Il faut penser une causalité inter-ordres, non "matérielle".
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Mais malgré cela, on ne sais pas si l'infini existe, et si il existe, il restera à jamais invérifiable. Le néant, pareil.
Non, on peut savoir formellement que le néant est un concept creux, ça se démontre sans problème. (Voir plus haut)
Par contre, oui, la question de l'infini se pose. Mais perso, je ne suis pas en mesure d'affirmer (de démontrer) que la trame fondamentale est infinie ou non.
- Il me semble toutefois que se poser cette question peut être lié à un problème de langage et de définition, car les infinis sur lesquels nous avons prise sont des infinis mathématiques (d'ordre III), il se peut que le concept mathématique d'infini soit impropre pour qualifier la réalité fondamentale.
Nicolas78 a écrit : ↑30 juil. 2018, 18:12
Il convient de ne rejeter que les seuls discours construits sur des représentations erronées et reposant sur des concepts creux.
Et savoir si ils sont erronées est souvent difficile. Sinon, il n'y aurait pas autant d’écoles interprétative en épistémologie...l’épistémologie évoluant elle même sur la base de démonstrations scientifiques...(sans quoi elle ne serait qu'une philosophie de comptoir).
Non, c'est pas comme ça qu'on fait de l'épistémologie, c'est beaucoup plus complexe que ce à quoi tu résumes la chose.
D'ailleurs toute dite "épistémologie" n'en est pas une selon mes critères. Il me semble que seuls un excellent scientifique doublé d'un excellent philosophe soit capable de dire des choses intéressantes en cette matière.
L'épistémologie est l'une des discipline les plus pointue et complexe qui soit, avec la dialectique tout en haut.
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Une croyance c'est une affirmation que l'on tient pour vraie mais qui peut être fausse. Pas besoin de bosser la logique ou de pratiquer la méthode scientifique pour croire.