Mayah2105 a écrit : ↑01 févr. 2019, 03:19l'apprentissage n'est autre que la capacité à s'adapter à de nouvelles situations. Or la source de cette capacité est située dans une région particulière du cerveau, les lobes frontaux du cortex cérébral
La capacité d'apprentissage est partagée par toutes les régions cérébrales. Quand une région donnée est activée, les synapses se modifient et, si l'activité est maintenue dans des conditions précises, sont consolidées. Les lobes frontaux contrôlent différents autres centres(souvent pour inhiber leur activité), donc agissent sur différents comportements, mais il est très réducteurs de prétendre qu'ils sont la source de l'apprentissage.
-----------
Nicolas78 a écrit : ↑01 févr. 2019, 04:53JF a écrit :Tant qu'à essayer de tout invoquer dans ta mayonnaise, rajoute un peu de physique quantique
[...]
Avec tout ce qui se passe dans le corps et qui peut influencer la psyché, ya de quoi faire ou c'est une idée reçue ?
Ma remarque est surtout à l'effet que vouloir tout invoquer de manière "holistique", on finit par ne répondre à rien. On peut même en arriver à perdre la question de vue.
Zeu peux pas

Depuis ce message, on a eu le droit à des auteurs plus précis et une thèse plus élaborée sur le sujet.
Ouai, en gros, ce que tu dit la, c'est que la thyroïde c'est une petite partie de l'essence, le cerveau étant le moteur (lui même évidement fait de partitions)
On atteint la limite de la métaphore: disons que les hormones thyroïdiennes, c'est un peu l'huile qui lubrifie l'ensemble des pièces mobiles. Son rôle est important pour le maintien du métabolisme cellulaire mais il ne remplace pas celui des cellules maintenues fonctionnelles.
Si je peux comprendre qu'on intègre des hormones comme faisant partie du générateur d'émotions, les hormones thyroïdiennes sont parmi les dernières que j'inclurais. L'ocytocine, les différentes hormones sexuelles (testostérones, estrogènes, etc.), l'adrénaline/noradrénaline (nombreux ganglions autonomes, surrénales), seraient incluses bien avant. Sauf que tous les systèmes de relâche de ces hormones sont sous contrôle hypothalamique.
Le problème de fond est de savoir quelle pièce minimale du système entraine la disparition d'une ou des émotions. C'est une question difficile à cause de la difficulté à définir les émotions et de la complexité du corps, mais il demeure qu'on peut enlever des glandes sans que cela fasse disparaitre les émotions; c'est beaucoup moins vrai quand on enlève le cerveau (particulièrement le diencéphale). Du Chazaud apporte un argument qui, s'il était vrai, appuierait une participation des HT dans les émotions:
"un hypo-thyroïdien ne peut enregistrer le langage. L'animal très jeune auquel on retire la thyroïde, ne peut enregistrer le moindre réflexe conditionné. L'animal adulte thyroïdectomisé (auquel on a enlevé la thyroïde) perd peu à peu tous ses réflexes conditionnés et ne peut en acquérir d'autres."
Le problème est qu'il n'y a aucune référence et qu'on peut se demander qu'est-ce qui a été observé exactement. C'est d'autant plus un problème que du Chazaud prétend que les anencéphales ont des émotions parce qu'ils réagissent à la stimulation* ce qui montre qu'il n'est pas très prudent dans son interprétation des faits**. Donc je ne suis pas convaincu que son argument est vrai.
Ainsi...j’annonce, les influx électriques, indispensables aux fonctionnement de tout ce bordel, sont l'origine des émotions.

Na !
On va pas tarder à en revenir à la MQ, là
Nicolas78 a écrit : ↑01 févr. 2019, 05:06HAHA

L'hôpital qui se fou de la charité quoi
Vue la nature habituelle de ses interventions c'est plutôt le chien qui aboie après la caravane.
Jean-François
* "les bébés anencéphales ont aussi des émotions, des jeux de physionomie, un gazouillis (Albert Thomas)."
** Et ça me fait beaucoup penser à une amusante parodie d'article scientifique écrite par Georges Perec (
Mise en évidence expérimentale d'une organisation tomatotopique chez la soprano (Cantatrix sopranica L.) (lien vers .pdf)), dans laquelle on trouve:
"A aucun moment les animaux [NdJF: des sopranos soumises à des chirurgies pas très régulières, mais anesthésiées] n'ont souffert, comme le démontre le fait qu'ils n'aient pas cessé de sourire tout au long de l'expérimentation."
“The more implausible the hypothesis — telepathy, aliens, homeopathy — the greater the chance that an exciting finding is a false alarm, no matter what the P value is.” (Nuzzo R (2014) Nature 506:150)