Jean-Francois a écrit : ↑08 janv. 2020, 08:10
LePsychoSophe a écrit : ↑08 janv. 2020, 05:28
Le Maléfan a écrit :Dans l’expérience de mort imminente, le vécu du sujet serait une forme d’activité hallucinatoire qui serait « salutaire » au sens où elle soutiendrait une relance de la subjectivité lors de situations critiques extrêmes où celle-ci et la vie elle-même risquent de disparaître
L'illusion de continuité du Moi/Soi viendrait sauver l'équilibre mental de l'halluciné
Cela suggère que cette "activité hallucinatoire" dispose d'une capacité cognitive lui permettant de prendre des initiatives car si cette "activité hallucinatoire" ne peut être distinguée de l'activité du cerveau, ce genre de propos ne rime pas à grand-chose. À moins que, comme vous semblez le suggérer plus loin, se soit le cerveau qui est conscient que l'"individu" est en danger et utilise des capacités cognitives indépendantes pour le protéger? Ce qui serait, euh, comment dire... surprenant.
En passant, vous semblez avoir oublié
le cas de la dame qui raconte sa décorporation en temps réel. Comment ça s'applique votre historie de "protection" dans son cas? Grâce à ses capacités cognitives, son "illusion du moi/soi" a compris qu'elle n'était pas vraiment en danger?
Renaud Evrard a écrit :Le modèle de "l'hallucinatoire salutaire" est tout de même un bon outil de travail, parce qu'il rapproche la clinique des EMI de celle du psychotrauma : les gens peuvent s'enrichir d'une épreuve mais aussi être marqués psychiquement.
Le chef d'orchestre qui crée l'hallu se situe dans la partie inconsciente du cerveau. Cette capacité cognitive est donc inconsciente. Elle fait émerger les résultats dans la conscience pour protéger la vie mentale consciente du sujet l'éprouvant. Il peut tout à fait être dit que des rêves ne deviennent jamais conscients car il ne passe pas la barrière qui "protège" le mental conscient. Il en irait de même pour le phénomène EMI.
Oui, je crois que vous avez mieux compris dans la 2° partie de votre intervention.
La partie inconsciente du mentale conclurait à une possibilité de fin de vie mentale (et/ou physique).
Renaud Evrard a écrit :Une autre fonction possible est tout simplement celle de la survie physique, suggérée dès Heim (1892). Je l'ai travaillée dans un article publié récemment dans Psychology of Consciousness (ci-joint).
J'ai l'article si vous voulez.
Je m'excuse mais je n'ai pas trouvé le cas de cette fameuse dame... A moins que ce soit le cas rapporté par Blanke O.
Ce n'est pas antithétique. Car le fait de pouvoir déclencher un mécanisme censé être automatique et à déclenchement inconscient n'enlève en rien le fait de pouvoir le stimuler au-delà de toute inconscience/automatisme (ou même conscience/volonté/contrôle) par une action directement neurologique (stimulation neuronale).
Un système de défense peut être déclenché manuellement même s'il est automatique.
Les méditants déclenchent eux-mêmes des phénomènes subjectifs pouvant se rapprocher de certaines EMI. J'ai bien dit pouvant car je n'ai pas connaissance d'EMI assez fournies lors de stimulation neuronale ou lors de méditation.
Pour l'EHC ou SHC, si on ne prend que ce phénomène, là sans problème. Mais il est réducteur par rapport à d'autres phénomènes bien plus fournis comme les EMI.
Si vous parlez d'une dame qui n'est pas en état de déconnexion avec son environnement humain proche et donc qu'elle est encore en lien auditivo verbale avec son entourage pour raconter en temps réel... Il semblerait que certaines parties de son cerveau aient intégré le fait que la mort n'est pas proche. Notre cerveau sait qu'il va ou qu'il peut mourir, après que notre conscience en prenne sa part ou non c'est autre chose.
Mais comme je ne vois pas à quel cas vous faites référence (la dame)... j'ai peur de ne pas saisir...

J'ai bien essayé de lire le lien...
Comment définir une entité sémantique si l'essence n'a pas d'existence (essence au sens que noyau commun de la réalité)?
En ne réfléchissant pas comme vous

J'ai récemment trouvé
ce texte qui explique la différence d'approche entre scientifique et (certains) philosophes*. Ce qui y est dit est encore plus vrai entre scientifiques et personnes qui préfèrent
le verbiage les constructions sémantiques élaborées tenues pour vraies ou explicatives par la seule magie des mots. Ces derniers perdent souvent contact avec la réalité.
J'ai peu lu votre lien ici mais la guéguérre entre sciento et philo ne m'intéresse pas...
Merci quand même.
Pour la psychanalyse, un dysfonctionnement, même accompagnée de souffrance, est un fonctionnement
Ouais, la psychanalyse, c'est souvent jouer sur les mots pour donner l'impression d'une explication alors que ce n'est que l'entretien de la confusion... je sens que je vais être convaincu de son utilité

Arf, je ne ferai que tenter... je le sais bien
Si c'est alors un dysfonctionnement... comment peut-il être à ce point bien huilé par notre cerveau?
Êtes-vous capable de montrer que cette question procède d'un raisonnement logique et structuré ou c'est une autre de vos "idées-comme-ça"? Parce que je ne vois pas ce qui permet d'affirmer que le cerveau huilerait quoi que ce soit: les invariants de Greyson, c'est une liste de caractéristiques qui sont présentes
en moyenne mais qu'on ne retrouve pas dans chaque cas particulier.
Certes mais certains témoignages contiennent bien plus qu'une simple sortie hors du corps.
Après, je me laisse sûrement piégé par la moyenne représentée qui n'a pas d'existence en soi.
Car le paradigme est bien commun
Quel paradigme?
Jean-François
Le paradigme commun, qui peut difficilement ne pas être commun d'ailleurs..., est une sorte de langage commun sur lequel repose la vision globale de l'univers (du monde quoi). De sorte que nous pouvons tous comprendre ce que tous racontent.
Imaginer sortir du cadre comme certains tentent de le faire (Déthiollaz, Beauregard, Charbonnier, Petit, et une belle tripotée encore dont ma liste vient d'être incrémentée d'un biologiste renommé...) est à un certain niveau impossible, non pas ontologiquement, mais psychologiquement. Je comprends parfaitement pourquoi ces gens rencontrent toute une sorte de blocage financier, politique, idéologique, social, relationnel,...
On tricote avec nos explications psychologiques car elles tiennent dans la tête, à notre portée mais peut-être que la majorité est fausse (même au niveau de la physique du coup...).
Après, je reconnais que le rasoir d'Ockham est carrément violé ici dans ma proposition car cela remettrait trop de chose en question... Et c'est bien ça qui m'intéresse en tant que psychologue... la remise en question quasi totale de notre vision du monde (de l'univers, on se comprend).
Pourquoi parce qu'à l'échelle individuelle, le déni peut avoir une puissance qui me sidère régulièrement...
Je vois des gens à qui je montre un fait on ne peut plus "fait" et ils continuent à ré-interpréter cette réalité de façon contorsionniste pour faire entrer dans leurs cases... Et je peux tout autant que chacun en être victime...
Alors si on applique ce principe à l'échelle groupale, l'humanité dans son ensemble, c'est toute la majorité qui peut être dans le déni d'une autre forme de réalité... car elle ou elles d'ailleurs est ou sont portées par des minorités en général.
Prenons le déni de grossesse par ex. Le déni peut aller si loin qu'il peut déformer le corps et l'organisation des organes et la bio-chimie du corps. Certaines femmes en déni de grossesse ont des règles parfaites! Et un ventre plat à vous couper le souffle.
Donc le déni étant puissant, je reste ouvert au débat sur la réalité alternative des phénomènes dits paranormaux.